Conseil d’Administration Terres du Sud Habitat – 30 janvier 2020

Comme Indecosa s’y était engagé lors de la campagne électorale pour le renouvellement du CA de TSH, nous rendons compte à tous les locataires de nos prises de position lors des CA.

Déclaration Indecosa CGT 83
sur le point 1 de l’ordre du jour
« Etat Prévisionnel de Recettes et Dépenses » 2020.

L’Etat Prévisionnel de Recettes et Dépenses que vous nous présentez pour 2020 reste marqué, comme en 2019 par la rigueur  (maintenir le cap du redressement….gestion saine et performante…. bonne santé de notre office dans une situation de fusion imposée par la loi Elan …). La baisse des APL induit des pertes importantes pour tous les offices au plan national, ce sont 6 milliards de perte pour le logement social.

Un élément positif en 2019 était l’annonce de moyens financiers plus importants sur la proximité afin d’agir rapidement, efficacement, dans les missions pour améliorer et satisfaire le bien-être des locataires.  A ce jour, force est de constater que les problèmes demeurent et que les attentes pour intervention sont toujours aussi longues. De même, les questions soulevées avec force au CA de janvier 2019 sur l’absence de chauffage et d’eau chaude sont malheureusement  toujours d’actualité. De nombreux ensembles sont touchés, pas seulement les Vignes ou l’Abricotier.

Vous nous répondez (page 6) que l’office a pu ainsi agir au mieux pour faire face aux troubles très graves vécus par certaines résidences, parer aux urgences et dégradations, agir en matière de sécurité des biens. Peut-on connaitre le détail de ces opérations ?

Pour 2020, vous proposez des opérations de maintenance en hausse de 5,23%  Nous nous en félicitons, mais au vu des résultats 2019, restons perplexes sur les effets attendus.

Nous souhaitons que vous puissiez exposer les mesures de gestion que vous prévoyez de prendre pour garantir une amélioration.  Comme nous vous l’avons demandé, nous souhaitons être associés dans un plan de travail qui prenne en compte les points suivants :

  • Un contrôle plus rigoureux des entreprises titulaires des marchés,
  • Un point doit être fait sur les capacités réelles d’intervention des entreprises de faire face aux engagements pris,
  • De même, le contrôle de la réalité des prestations réalisées doit être renforcé,
  • Sur le chauffage, faire le point des interventions au moment des périodes les plus cruciales de l’hiver,
  • L’application effective de pénalités aux entreprises qui ne respectent pas les contrats.

Ces mesures permettraient de dédommager les locataires des nuisances subies. Sur ce sujet, le remboursement de quelques euros seulement aux locataires des Vignes, non seulement ne prend pas en compte les nuisances réelles ( absence de service rendu, volume plus important d’eau utilisée, frais de chauffage au gaz des casseroles comme cela avait été exposé en CA …) mais constitue un vrai camouflet, l’affirmation que l’office n’a pas la volonté de se pencher sur les situations vécues.

En résumé, nous aurions attendu un exposé qui, au-delà de la gestion, dise quelques mots du service à rendre aux locataires et des mesures mises en œuvre.

Sur la question de la relation de l’office avec ses locataires, force est de constater que les associations n’arrivent pas à obtenir les éléments dont la communication est pourtant prévue par la loi. Ainsi de nombreuses interventions ont eu lieu pour demander les justificatifs de charges locatives. L’accès à ces informations est prévu par les textes. Nous vous demandons de donner des consignes et d’organiser les services pour que ces dispositions soient respectées à l’avenir.

Autre volet  d’importance sur la situation globale de l’office :

En page 11 est exposée la prévision de recettes en matière de loyers. S’agissant d’un document prévisionnel sur l’année 2020, nous nous attendions à un exposé sur les mesures prises sur la vacance des logements.

Cette question était d’ailleurs soulignée dans le rapport d’étape CGLLS présenté en CA du 31 octobre 2019. L’écart entre prévision et réalité était mis en évidence.

Nous savons que cette vacance près de 4 fois supérieure à celle constatée généralement en France ou encore à Toulon, génère un manque à gagner important. Sa diminution est essentielle parce qu’elle amènerait des ressources pérennes. Nous constatons l’absence d’exposé sur les mesures proposées pour s’attaquer à ce problème.

En résumé, un EPRD (Etat Prévisionnel de Recettes et Dépenses) qui ne prend pas en compte des éléments essentiels comme la vacance, et n’évoque pas la recherche de meilleure prise en compte de la situation des locataires et le niveau du service à rendre aux locataires.

Pour ces raisons, Indecosa-cgt votera contre cette délibération et vous demande d’annexer cette déclaration au compte-rendu de la séance.

Jean Luc Trinel – Administrateur TSH – Elu Indecosa CGT

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Une réaction

  1. Bravo à l’INDECOSA CGT du Var pour le travail réalisé, qui aide les gens et d’occuper cette place sur ce front social primordial.Beaucoup reste à faire pour gagner sur le logement comme sur d’autres points relatifs à la condition de vie pour une réelle dignité de vie..

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