Conférence de presse Indecosa CGT – UDEL à propos de Terres du Sud Habitat

 

Conférence de presse Indecosa CGT – UDEL

Cela fait 6 mois que les locataires ont élus leurs représentants au CA de TSH.

Une progression importante du nombre de votants est à souligné comme une bonne participation au regard des précédentes élections, mais qui est loin de nous satisfaire.

5 administrateurs ont été élus : 2 CLCV-DAL,  2 Indecosa CGT, 1 Famille de France -ASL.

Lors des rencontres avec les locataires qui ont précédé les élections (porte à porte, marché de Berthe, tractage, ..) nous avons pu constater un fort mécontentement de la part des locataires sur :

  • Insécurité grandissante,
  • Problèmes de maintenance du bâtit des extérieurs,
  • Manque d’entretien,
  • Charges excessives,
  • Loyers qui ont fortement augmentés,
  • Relations avec l’office (communication quasi inexistante jusqu’à maintenant)

Devant ce raz le bol, nous avons organisé les locataires des bâtiments « les vignes » avec une action sous forme d’expression publique lors du  CA renouvelé le 30 janvier. Pour le 26 mars, l’action a continué avec le bâtiment « l’abricotier » sur les problèmes d’insécurité. La presse s’en est fait l’écho.

Nos courriers vers TSH et l’information aux locataires que nous distribuons ont toujours étaient clairs :

  • Travailler d’urgence et apporter des réponses aux problèmes posés,
  • Rappeler que les locataires subissent des souffrances sociales, de paupérisation qui s’accroît dans un cadre de vie qui se détériore,
  • Rappeler qu’un Office vit essentiellement des loyers et des charges donc des ressources des locataires,
  • Restaurer et garantir un dialogue perceptible par les locataires eux-mêmes,
  • Renforcer les liens de proximité entre services, locataires et associations.

Des articles de presse récent, font état de relations apaisées avec les locataires. L’insistance est mise aussi sur la responsabilité qui serait celle de locataires faisant preuve d’incivilité !

 Cette autosatisfaction affichée est-elle justifiée ?

Rappelons que les coûts des réparations comme des interventions de dératisation…. ne sont pas supportés par l’office, mais prélevés sur les loyers payés par les locataires.

C’est dire que les premiers intéressés sont les locataires eux-mêmes.

Une politique efficace serait de sensibiliser, d’organiser des actions, au lieu de jeter l’anathème sur les locataires.

Nous souhaitons :

  • Que soient organisées des actions communes à l’office, la ville, le Sitomat.
  • Que des propositions soient faites de mobilisation des locataires, avec sensibilisation des enfants dès l’école.
  • Si les finances sont, parait-il saines, c’est au détriment d’une maintenance qui n’était pas assurée, et donc au détriment des locataires.

Il y a pourtant d’autres pistes qui apporteraient des ressources nettes.

Il faudrait s’attaquer enfin à la vacance de logements (logements inoccupés, donc pas de loyers perçu).

  • La question du manque de confiance perdure. Exemples :
  1. Après l’absence de chauffage aux « vignes », l’office devait proposer un geste sur les charges indûment perçues. L’office n’a pas donné de nouvelles et les locataires ont dû saisir la commission de conciliation.
  2. On nous dit que tout appel téléphonique est suivi. Quelques-uns en ont effectivement témoigné. Mais le cas très majoritaire est que les interlocuteurs des centres d’appel ne connaissent pas les situations. Visiblement, contrairement à d’autres structures, l’interlocuteur ne dispose pas d’un dossier de référence sur le locataire appelant, d’où ce sentiment déplaisant qu’après une annonce séduisante, la réalité ne suit pas.
  3. L’office avait annoncé avoir recours à une association spécialisée dans la médiation. Au résultat, il semble que les interlocuteurs n’aient pas pu rentrer en contact avec les habitants. ils ont pris des photos !  et c’est sur ces bases qu’ils fondent leur « diagnostic » !
  • Les charges qui s’alourdissent et qui représentent pour un locataire 50% du loyer net.
    Exemple : pour un loyer de 423.63€ net on doit rajouter à cela 196.83€ sachant qu’il n’y a pas de charge d’ascenseur.
  • Sur la Commission d’Attribution des Logement : Nous espérons son bon fonctionnement et des résultats positifs en fonction de la cotation des demandeurs de logements sociaux  mise en place en début d’année par TSH.

Toutefois cette loi instaurée en janvier 2017 « égalité- citoyenneté » se voit, aujourd’hui, généralisée par la loi ELAN. Ce qui nous fait dire : transparence dans l’attribution ne veut pas dire justice. En effet, les expérimentations mises en place d’en d’autres régions depuis 2017 présentent des résultats médiocres s’agissant du relogement des mal-logés, des sans-abris et des prioritaires Dalo.

Remarque sur l’article paru dans VM le 30 mai 2019, avec le titre « TSH une machine à expulser » Vraiment ?

Nous prenons acte de la mis en place de la CUR (Commission Ultime Recours).

Toutefois les articles 40 et 42 de la loi Elan prétendant améliorer la prévention des expulsions locatives  vont, au contraire, permettre de les  faciliter : Il suffira au bailleur d’invoquer la « mauvaise foi du locataire » pour le faire expulser plus rapidement.
En effet, il faudra que le locataire ait repris le paiement des loyers pour bénéficier des droits ouverts par la procédure de surendettement : délais de paiement, apurement de la dette, suspension de l’expulsion, signature d’un nouveau bail. Or les ménages les plus pauvres sont souvent dans l’incapacité de reprendre le paiement du loyer, d’autant plus difficilement que l’APL est coupé.

Ces locataires  seront jugés de mauvaise foi, sanctionné et sans relogement.

Cette conception de la mauvaise foi, et déjà en usage dans certaines instances et se généralise : CCAPEX (Commission de Coordination des Actions de Prévention des Expulsions), associations Dalo, Droit au logement opposable et FSL (Fond de Solidarité Logement). En espérant que l’on n’en vienne pas à cette pratique honteuse à la Seyne.

6). La fusion avec l’office de Toulon Habitat. Alors que le sujet est travaillé depuis 18 mois aucun document n’a été présenté au conseil d’administration. Nous demandons à être consulté rapidement.

Merci de votre écoute. Les locataires présents sont prêt à répondre à vos questions.

Jean Luc Trinel – Administrateur Indecosa CGT 83 au CA de TSH
20 juin 2019

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