La Seynoise Mathilde Touvier est récompensée par le « Prix recherche 2019 » de l’Inserm

Dévouée à la santé publique 

C’est à une Seynoise qu’a été attribué
le « Prix recherche 2019 » de l’Inserm.

Le Dr Mathilde Touvier dirige l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle de l’institut.

« Les facteurs de risques liés à ce que l’on va manger concernent tout le monde, dans la vie de tous les jours », avance le Dr Mathilde Touvier. L’intérêt que porte cette Seynoise à « la relation entre le mode de vie et la santé » l’a guidée tout au long d’un parcours remarquable qui l’a conduite à recevoir, le 10 décembre dernier au Collège de France, à Paris, le “Prix recherche 2019” de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Mais tout a commencé à La Seyne, où elle a été à bonne école, Jean-Zay à Berthe, où enseignaient ses parents. Elle a ensuite obtenu son Bac, mention “Très bien” au lycée Beaussier. Avant de faire math sup et math spé au lycée Thiers à Marseille, l’école d’ingénieur AgroParis Tech, un DEA, un doctorat… « C’est l’école publique qui m’a faite, la recherche publique c’était donc une évidence », souligne la Seynoise qui, à 39 ans, dirige l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle de l’Inserm (EREN).

Prouver pour avancer

Mathilde Touvier se penche ainsi, depuis 2002, sur le contenu de nos assiettes, et en particulier sur « l’effet des cocktails d’additifs ». Et elle se souvient, qu’il y a 17 ans, l’objet de ses recherches souffrait d’« une image un peu secondaire ». A présent, « la collecte des données et les analyses statistiques » ont « fortement prouvé les liens entre alimentation et santé, et contribué à la prise de conscience de l’impact de ce que l’on consomme sur les cancers et maladies cardiovasculaires », explique-t-elle. Ce, notamment grâce à l’étude NutriNetSanté que Mathilde Touvier coordonne depuis qu’elle a succédé, à la tête de l’EREN, au professeur Hercberg, et qui s’appuie sur la première e-cohorte au niveau mondial*.
L’équipe de la chercheuse a en outre concouru à l’instauration du Nutri-Score, label officiel en France et adopté dans d’autres pays d’Europe.
Bien qu’elle mette en évidence la portée de ses travaux en termes de santé publique, cette récompense de l’Inserm fut « une totale surprise, car c’est un prix pour lequel on ne candidate pas », confie la jeune femme. « Évidemment ravie », Mathilde Touvier est d’autant comblée que son laboratoire a également obtenu, cette fin d’année, un financement du Conseil européen de la recherche : « Cela va nous permettre de continuer à travailler dans de bonnes conditions. »

(Paru dans Le Seynois par Laurence Artaud)

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  • Vous êtes volontaires pour étoffer la e-cohorte ? Rendez-vous sur : https://etude-nutrinet-sante.fr/
  • Pronustriscore ? Une pétition européenne est en ligne (ici) pour rendre obligatoire l’étiquetage Nutri-Score, garantissant une information nutritionnelle pertinente aux consommateurs, sur tous les produits alimentaires.
  • A propos des applications alimentaires : Open Food Facts a la faveur du Dr Mathilde Touvier parce que les données sont scientifiquement prouvées. Cet outil à but non-lucratif et collaboratif (les utilisateurs peuvent entrer les informations mentionnées sur les étiquettes des produits qui ne sont pas encore référencés) a été lancé en 2012. Il est approuvé par Santé publique France.
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